Depuis que je vis en partie à la campagne, il y a une chose que j’aime particulièrement, c’est être constamment connectée à l’extérieur tout en restant à l’intérieur, de voir passer un écureuil sauvage ou un des chats du hameau, de suivre la course du soleil tout au long de la journée face à la maison, ou encore de travailler activement à sa rénovation et à l’entretien du jardin.
Maçonner, choisir la bonne teinte de peinture, passer une première couche, puis une seconde, retirer le papier peint, nettoyer les lambris, les peindre, une fois, deux fois, retirer les vieilles moquettes, recycler un canapé avec une jolie housse, tondre la pelouse parce qu’elle devient impratiquable alors que je pensais qu’un jardin champêtre ne demandais pas de tondre plusieurs fois en une saison, se renseigner sur l’entretien des colombages, appréhender la circulation de l’humidité, décloisonner le béton non perspirant … autant de tâches qui ont été une enrichissante source d’apprentissage dans l’art de la rénovation du bâti ancien.
En revanche, peindre est horiblement long, je crois que c’est ce qui m’a le plus coûté, je préférais largement casser du plâtre, ça tombait (presque) tout seul et c’était immédiatement satisfaisant !
Pour organiser les chantiers, nous avons réalisé un découpage par zone de travail qui nous a permis de mener un travail progressif à partir des espaces de vie prioritaires tels que l’étage des chambres et la bureau au rez-de-chaussé. Les autres pièces sont fonctionnelles mais doivent être rafraîchies. Après le salon, il nous restera plus que la salle de bain et la cuisine.
Dans l’intervalle de ces derniers travaux, j’ai profité de deux dimanches pour repeindre l’abris de jardin et le carport où j’imagine placer deux balançoires que je vais réaliser moi-même à l’aide de cordes et de planches.
Nous avons choisis de tout faire nous-même sauf pour l’électricité, le trottoir, et le traitement de la cave. Au delà des économies réalisées, nous étions très motivés à l’idée de faire de ce projet une occasion d’apprendre plein de nouvelles choses et de mettre à contribution notre imagination pour en faire une espace à vivre harmonieux et minimaliste.
Côté jardin, je commence à penser au design du potager et vais sûrement planter un ou deux arbres fruitiers de plus. La question de la relative autonomie alimentaire me parle et Brian de L’Archipelle en est une très bonne source d’inspiration.
Il y a quelques moments particuliers que j’ai adoré vivre comme :
- L’ambiance spéciale des brumes matinales
- La beauté de la lumière qui file à travers les portes fenêtres du lever au coucher du soleil
- Le plaisir de cueillir les mures sauvages, mais aussi les quelques prunes et pommes du jardin
- Le plaisir de voir se consumer un feu de cheminée en hiver
- La joie d’apercevoir après la pluie la naissance d’un arc en ciel (je n’en avais jamais vu un d’aussi près!)
Je ne pensais pas que cette décision allait m’apporter autant de bonheurs simples et je suis reconnaissante de faire partie de cette vallée aussi inspirante où la biodiversité est préservé et omniprésente. Je crois depuis quelques temps que l’avenir est dans la prairie parce qu’elles vont devenir rares et qu’elles doivent être protégées.
Pour une expérience slow life complète, pensez à adopter un hamac !
Le bonheur ne réside-t-il pas dans la réalisation de son propre jardin ?
Pour Rodri, la réponse est évidente :)
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