Il y a bien longtemps, lors des premiĂšres annĂ©es de mon installation Ă Paris je ne songais pas Ă faire du vĂ©lo dans cette ville oĂč le trafic me paraissait dangereux, sans parler de cette perspective stressante de me retrouver coincĂ©e entre les voitures, les motos et les bus ⊠Câest alors que le VĂ©libâ, le premier service de vĂ©los partagĂ©s a Ă©tĂ© proposĂ© et que jâai commencĂ© doucement Ă rouler Ă vĂ©lo Ă Paris. CâĂ©tait clairement dans une optique utilitaire que je me suis abonnĂ©e Ă ce service. Cette respiration mâĂ©tait devenue nĂ©cessaire pour moins subir le mĂ©tro bondĂ© Ă certaines heures de la journĂ©e. Et un jour, jâai redĂ©couvert le vĂ©lo tout court, pas en libre service, le vĂ©lo de mon adolescence, le VTT. Plus lĂ©ger, plus agile. Jâai redĂ©couvert des sensations que jâavais oubliĂ©e, celle du contact au vent Ă bonne vitesse. Au fur et Ă mesure du temps, je me suis dĂ©couverte un potentiel pour le sprint Ă Paris. De jour. De nuit. Jâavais toujours la mĂȘme idĂ©e derriĂšre chaque ride. Celle de performer. Juste pour le plaisir du dĂ©fi personnel. Toujours Ă vive allure. Sinon rien.
Un coeur Ă corps avec le goudron.
Ă Paris, le long des quais de seine fermĂ©s Ă la circulation, je rĂ©alise mon premier excĂšs de vitesse. Câest Ă dire avoisiner les 40 km/heure. Câest facile. Câest du faux plat. Câest grisant. Lâapplication Strava me suit Ă la trace. Je dĂ©couvre dâautres cyclistes plus endurants, abonnĂ©s aux sorties beaucoup longues. Je rĂ©alise que dâautres dĂ©fis peuvent sâouvrir Ă moi ! Jâenvisage dĂ©sormais de grandes traversĂ©es avec mon complice de toujours :-) Vient alors le temps des entrainements au polygone de Vincennes. Des accĂ©lĂ©rations. Des cĂŽtes Ă cĂŽtes. Des virages. Lâoreille droite en musique. Lâoreille gauche Ă lâĂ©coute de la route. Premier 50 KM. Second 50 KM. Premier 100 KM Paris-Provins Second 100 KM Paris-Chartres. Et 150 KM en Flandres. Ă chaque fois sur une journĂ©e. Ă chaque coup de pĂ©dale, je gagne un peu plus de puissance, je libĂšre un peu plus dâadrĂ©naline. KM, Ă croire que mes initiales Ă©taient vouĂ©es Ă dĂ©valer des kilomĂštres. Je suis prise au jeu. Mon aĂ©robie sâamĂ©liore. Mon souffle se fait plus long. Chaque sortie Ă vĂ©lo, reprĂ©sente pour moi un bon bol dâair vivifiant. Je dĂ©cide de passer au niveau supĂ©rieur. JâachĂšte un vĂ©lo de route carbonique pour mes virĂ©es Ă©piques de la marque Vitus, le vis tu sur Instagram ? Je pense que oui :-)
Les questions quâon mâa dĂ©jĂ posĂ©es sur les rĂ©seaux. Comment je le pratique : seule ou Ă plusieurs ? Comment prendre confiance sur la route quand on a peur des voitures ? Voici mes rĂ©ponses :-)
Ă deux, seule, auprĂšs dâinconnus que jâappelle affectueusement, « mes michels » de la route ou avec dâautres filles cyclistes oĂč chacune a ses propres raisons de pousser sur la pĂ©dale : sâĂ©vader, se dĂ©fouler, se dĂ©fier, rester en forme, prouver que les femmes ont leur place dans les compĂ©tions sportives ! Sans doute que vous partagerez avec nous au moins une de ces raisons. Je fais partie dâun groupe de filles cyclistes qui proposent des sorties Ă Paris tous les mercredis soir Ă 21h si vous avez envie de « rouler groupĂ©es » pour prendre confiance dans la circulation. Voici la page facebook des Girls on Wheels, et bienvenue !
Bises đ
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